Pour un nouveau Plan Marshall au moyen d'un financement mixte monetaire/fonds propres
Autor | Jean M. Nogueroles Alberola |
Cargo | Juriste International et économiste. Avocat, Advocat (Barcelone) et Solicitor (Angleterre) |
Páginas | 49-70 |
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a propòsit de ...
EN VUE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE DANS L'UNION EUROPEENNE ET DE
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Comme chacun le sait, le plan Marshall fut une initiative américaine adoptée en 1948, qui a permis,
en accordant des f acilités financières, de manière substantielle dans le redressement
économique des États européens occidentaux après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Il est généralement admis que le plan Marshall a été un succès économique et politique, qui a fait de
cette initiative du XXe siècle une référence historique toujours présente dans notre mémoire.
C pourquoi, l'expression de "nouveau plan Marshall" est parfois utilisée dans le contexte de
propositions de plans d'investissement massifs, notamment en vue de réaliser la transition
écologique et énergétique de l'Union Européenne («UE») mais aussi en vue de la construction
nécessaires au développement de l'Afrique.
Le présent rapport a pour objectif de formaliser des pistes de réflexion en vue des
propositions de solutions financières pour un nouveau Plan Marshall qui pourrait, le cas échéant, être
mis en dans le cadre de UE
Pour ce faire, il est considéré une approche alternative à monétaire classique qui est
officiellement affichée comme un point de référence par les diverses autorités politiques
européennes.
Il est, à titre liminaire, tiré les enseignements de la mise en par la Banque Centrale Européenne
(« BCE ») du "programme dit d'assouplissement quantitatif" depuis le début de 2015.
Il est également fait référence aux travaux les plus récents du professeur Jordi Galí (2019 - Barcelona
School of Economics), qui mettent en exergue les avantages économiques résultant possible
financement monétaire de dépenses (comparé à un financement par et/ou
par la dette).
Il est enfin proposé une solution financière alternative inspirant (mais plus compatible avec les
règles de politique publique appliquées par les Etats), comportant un financement à la fois monétaire
et en capitaux propres, dont il est développé les conditions et les contours.
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monetaire/fonds propres
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À cet effet, il est tout particulièrement suggéré que la BCE et la Banque Européenne d'Investissement
(la « BEI ») soient instrumentalisées à des fins de politique économique, en vue des
objectifs macroéconomiques visant à la réalisation d'investissements massifs.
Il est, pour ce faire, proposé de changer de paradigme de politique économique et avant toute chose
intellectuellement notre acception du champ des possibles afin de ne plus restreindre notre
pensée à un cadre devenu désormais inadapté.
Leçons à tirer du changement de politique monétaire de la BCE:
Keynes (1930) faisait déjà valoir achetant des obligations d'État et en augmentant leur bilan,
les banques centrales é taient en mesure de relancer Pour Keynes, une politique
d'assouplissement quantitatif pouvait dans le cadre politique monétaire expansive si
les taux de la banque centrale rapprochés de zéro:
"La Banque d'Angleterre et le Federal Reserve Board (...) devraient poursuivre la po litique de taux
d'intérêt bancaire et les opérations d'open market à outrance (...) c'est-à-dire qu'ils devraient se
combiner pour maintenir un niveau très bas du taux d'intérêt à court terme, et acheter des titres à
long terme (...) jusqu'à ce que le marché à court terme soit saturé." (Keynes (1930), p.386 traduction
libre de
mise d'un programme d'assouplissement quantitatif par BCE:
Mario Draghi (2015a, 2015b, 2015c et 2016) a annoncé à la fin de 2014, en sa qualité de
président de la BCE (2013-2019), que la banque centrale initiait un programme dit
« d'assouplissement quantitatif » (en anglais « quantitative easing » ou « QE »).
L'objectif politique de ce programme était initialement de:
- garantir la solvabilité financière des banques commerciales dans l'UE afin d'éviter un scénario
d'insolvabilité majeure du secteur bancaire tel que celui qui a déclenché la Grande Récession de 2009
aux États-Unis (avec, notamment, la faillite de Lehman Brothers),
et
- assurer un taux d'intérêt plus bas pour le refinancement de la dette émise par les États membres
de l'UE et les entreprises sur les marchés financiers.
La BCE a pu mettre en ce programme d'assouplissement quantitatif dès la fin de 2014
et ce, jusq la fin de 2018. Ce programme a été ensuite relancé à la fin de 2019 par M adame
LAGARDE (nouvelle présidente de la BCE).
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